Composition et utilisation du biogaz.
La méthanisation, c’est-à-dire la fermentation de matières organiques (décomposition de matières végétales ou animales) ou de déchets ménagers en l’absence d’oxygène produit un gaz appelé biogaz. Ce dernier est un mélange de méthane (CH4) (entre 50 et 70% généralement), de dioxyde de carbone, d’hydrogène sulfuré en petite proportion (qui est responsable de l’odeur de ce gaz) ainsi que de vapeurs d’eau en concentrations variables. Le biogaz peut être produit naturellement dans l’atmosphère, surtout dans les marais et les décharges. Il est aussi artificiellement synthétisé dans des digesteurs notamment pour le traitement des eaux usées et des boues d’épurations. On en retrouve aussi beaucoup dans l’industrie agro-alimentaire.
Les enjeux du biogaz
Depuis quelques années, les politiques portent une attention particulière au biogaz, car il est en partie responsable, selon les climatologues internationaux, des modifications climatiques planétaires de ces dernières années. En France, depuis l’arrêté du 9 septembre 1997, la récupération du biogaz dans les décharges est obligatoire. Cette récupération du biogaz est intéressante à des fins écologiques, car il constitue une alternative aux énergies fossiles. L’activité économique liée au biogaz est donc en plein développement: 214 sites de production en 2012 contre 848 fin 2013. S’il n’est pas revalorisé il doit être brûlé par procédé de torchage. Sa toxicité, son explosibilité et son volume important constituent les principales raison de sa revalorisation ou destruction.
Caractéristiques et effets sur la santé du biogaz
Le biogaz est donc un gaz explosif, car principalement composé de méthane, toxique dû à la présence d’hydrogène sulfuré et corrosif. Le processus de fermentation fait rentrer en jeu des bactéries et particules en suspension qui peuvent entraîner des désagréments chez les êtres humains. C'est pourquoi l'utilisation d'un détecteur optique de flamme comme le Spyglass SG50 est idéal pour détecter le méthane grâce notamment à son option vidéo couleur, ainsi prévenir des risques du méthane.
Les irritations des muqueuses oculaires (conjonctivite) et nasales (rhumes) ainsi que des nausées sont symptomatiques d’une exposition puissante sur une courte durée. Une exposition chronique ne cause pas la mort mais des défaillances chez certains organes comme le cerveau (maux de têtes et fatigue chronique) ou le système digestif (douleurs abdominales et nausées). Lorsque toutes les précautions élémentaires lié à l’activité de ce gaz sont prises, les risques pour l’homme sont inexistants.
Les moyens de prévention et protection contre le biogaz
- Le biogaz étant explosif, un détecteur 4 gaz comme le détecteur portable X-am 2500 permet de surveiller l’évolution des concentrations.
- Afin de permettre une analyse précise des variations de concentration de biogaz, un équipement spécifique - analyseur de biogaz - comme le Biogas 5000 est à privilégier, car les détecteurs gaz traditionnels (fixes ou portables) ne savent pas mesurer des concentrations aussi importantes.
- Le biogaz contenant de très fortes concentrations d’H2S (parfois jusqu’à 10 000 ppm) et des gaz asphyxiants (comme le CH4 ou le CO2), une protection respiratoire filtrante n’est pas adaptée et il faudra impérativement s’orienter vers une protection respiratoire isolante (appareil respiratoire isolant ou systèmes à adduction d’air).