Analyse de la qualité de l'air dans les ERP

De nombreuses maladies chroniques, c’est-à-dire non transmissibles, tel que l’asthme ou les allergies sont liées à la dégradation de la qualité de l’air intérieur dans les établissements recevant du public (ERP). L’analyse de la qualité de l’air consiste à mesurer et contrôler les niveaux d’exposition de certains gaz qui découlent de plusieurs facteurs :

• Le premier facteur est dû à la présence d’un polluant chimique (comme le benzène ou le formaldéhyde) issue des matériaux utilisés lors de la construction, comme les peintures ou les mousses isolantes.
• Le second facteur concerne l’âge du bâtiment. Les instituts de santé au travail et d’analyse de la qualité de l’air ont fini par mettre en évidence les effets négatifs sur la santé de substances auparavant utilisées.
• Enfin, les nouvelles normes relatives à l’isolation et l’étanchéité des constructions de haute qualité énergétique, qui recyclent l’air intérieur plutôt que de le renouveler.

Bien que présent en petites quantités dans l’air, le CO2 (dioxyde de carbone) est un gaz incolore, inodore et plus lourd que l’air. Il a un impact direct sur la santé de l’homme en jouant sur son confort et sa sécurité (maux de tête, impression de fatigue, etc.). Dans les bureaux, salles de classes ou établissements recevant du public (ERP) un regroupement humain dans un espace mal ventilé provoque obligatoirement une hausse de dioxyde de carbone dans l’air…

Le benzène est le polluant le plus dangereux de l’air intérieur. Des normes sont en vigueur pour limiter sa diffusion dans les espaces recevant du public. Le Centre de Recherche International sur le Cancer (CIRC) le classe comme agent cancérogène de catégorie 1 (R25). Ce composé organique, lorsqu’il est ingéré ou inhalé est nocif pour les voies respiratoires, en particulier les poumons (R65), mais aussi pour les yeux (R36).

Le formaldéhyde est très toxique par inhalation, Il s’agit également d’un gaz irritant, susceptible de provoquer des brûlures (R34). Le Centre International de Recherche contre le Cancer (CIRC) a longtemps classé le formaldéhyde dans le groupe 3 : inclassable quant à sa cancérogénicité mais en 2005, après une série d’études, il est passé dans le groupe 1 : agent cancérogène avéré.

Le perchloroéthylène est un composé organique volatil très toxique succeptible d’être présent dans les établissements proches d’une installation de nettoyage à sec. Classé comme agent cancérogène probable de catégorie 2A (R40) par le CIRC*, il est également susceptible de causer une irritation des voies respiratoires et des yeux, des vertiges et maux de tête.

⇒ Voir la page « Normes & réglementation dans les ERP »

L’analyse de la qualité de l’air intérieur consiste à mesurer et contrôler les niveaux d’exposition à certains gaz néfastes comme le dioxyde de carbone (CO2), le benzène ou le formaldéhyde. Les valeurs limites et moyennes d’exposition (VLE et VME) sont fixées par le ministère du travail et évoluent régulièrement, en fonction des nouvelles connaissances sur les substances en question.