Bump test ou test de déclenchement

Qu’est-ce qu’un test de déclenchement?

Le test de déclenchement, encore appelé bump test en anglais, est une routine qui consiste à faire passer une charge de gaz connue sur les cellules d’un détecteur de gaz afin de vérifier que celles-ci fonctionnent correctement.

En faisant passer cette charge de gaz, l’appareil vérifie les fonctions d’alarme du détecteur en créant une situation de présence de gaz.

Ce test de fonctionnement n’est qu’une vérification, en aucun cas il ne modifie la précision de mesure de l’appareil.

station pour test de déclenchement

L’origine du test de bon fonctionnement

Avant la mise en place des normes appliquées pour les interventions en espaces confinés, les détecteurs de gaz portables disposaient d’un afficheur analogique à aiguilles ou à LEDs. A l’origine, les systèmes étaient utilisés pour déclasser les zones lors des opérations de maintenance ou pour détecter une forte concentration de gaz explosifs ou une atmosphère pauvre en oxygène dans les mines. La qualité de ces appareils amenait les fabricants à recommander l’étalonnage (appelé aussi calibration) quotidiennement pour vérifier le fonctionnement et la précision des détecteurs.

Le déploiement dans le monde entier des détecteurs de gaz portables a été significatif depuis la réglementation des espaces confinés en 1993 aux Etats Unis et en 1997 en Grande-Bretagne. Mais l’étalonnage journalier devenait très contraignant au niveau économique. Les industries ont demandé alors aux fabricants de trouver une solution pour simplifier leur quotidien. C’est ainsi qu’ils ont mis en place le test gaz pour les détecteurs. Il permet de vérifier le fonctionnement de l’appareil avant leur utilisation de manière simple et rapide. Le terme “test de déclenchement” ou “bump test” ou “test fonctionnel” est entré dans le vocabulaire des fabricants et des utilisateurs de détecteur gaz portables.

Test de déclenchement pour détecteurs gaz portables

Pourquoi un test fonctionnel pour détecteurs gaz est essentiel?

L’environnement dans lequel est utilisé l’appareil conditionnera son bon fonctionnement. En effet, les détecteurs de gaz sont soumis à de nombreux paramètres qui peuvent obstruer le filtre se situant sur les cellules de détection comme l’humidité ambiante et à la poussière. Ils sont généralement utilisés dans des conditions sévères, subissent des chocs ou des dommages pas toujours visibles à l’œil nu. Le test fonctionnel reste le moyen le plus simple et le plus sûr pour vérifier qu’un détecteur fonctionne correctement.

Comment faire des tests fonctionnels ?

Il existe 2 possibilités pour faire ces tests de bon fonctionnement. La première consiste à le faire manuellement en raccordant une bouteille de gaz étalon via une coiffe de calibration au détecteur. Ensuite il suffit d’entrer dans le menu et en suivant les instructions indiquées sur l’appareil en s’appuyant également sur le manuel d’utilisation d’effectuer cette opération. Cette manipulation n’est pas la plus simple et est rarement utilisée.

docking station pour bump test

Afin de faciliter ces tests, les fabricants ont élaboré des stations automatiques (Docking Station) qui permettent de faire ces tests en fonction de la fréquence définie par les politiques internes des sociétés. Ces stations évitent donc que les opérateurs perdent trop de temps à effectuer cette opération et ne nécessitent aucune formation, il suffit simplement de poser le détecteur sur la station. Celle-ci indiquera alors à l’opérateur si le test est réussi ou s’il a échoué.

Quels sont les risques si un bump test n’est pas effectué?

En s’appuyant sur la solution iNet, Industrial Scientific a fait de nombreuses études et analyses afin de déterminer la fiabilité des tests de déclenchement. Pour cela, ils ont pris 1 milliard de données de concentrations, 4.7 millions d’enregistrements de tests fonctionnels, 1.1 millions d’étalonnages et 2.5 millions d’alarmes. Les résultats se sont avérés surprenants : le taux d’échec d’un bump test journalier est de 0.3%, soit 3 détecteurs sur 1000. En espaçant la fréquence de test de bon fonctionnement à 20 jours, le taux d’échec est multiplié par 2.