Danger du formaldéhyde, gaz volatile

Qu’est-ce qu’un composé organique volatil ?

La famille des composés organiques volatils, plus connue sous l’abréviation COV regroupe plusieurs milliers de substances (hydrocarbures, solvants, conservateurs, alcools, etc.). Leur très grand nombre fait qu’on les retrouve dans pratiquement tous les secteurs d’activités (médical, industrie alimentaire, raffinage, etc.) jusque dans les habitations (peintures, vernis, produits cosmétiques, etc.).

La nature volatile de ces composés leur confère une capacité à se propager dans un périmètre plus ou moins important du lieu d’émission, d’où leur dangerosité. Bien que certains COV soient bénins pour la santé (gène olfactive et visuelle), d’autres sont hautement toxiques voire cancérigènes. C’est le cas du formaldéhyde, plus connu sous le nom de formol lorsqu’il est dissout dans l’eau ou aldéhyde formique !

Ce composé organique volatil appartient à la famille des aldéhydes obtenu par la transformation chimique d’un alcool ou par la combustion incomplète de carburant ou de bois. Cette substance, hautement néfaste pour l’homme se retrouve donc dans un grand nombre de secteurs d’activités (industrie, agriculture), dans les habitations (mousse utilisées comme isolant, béton, plâtre, traitement du bois, etc.) et même dans la fumée du tabac.

Les risques liés à l’exposition au formaldéhyde :

Lors d’une exposition brève :

A température ambiante, le formaldéhyde (ou méthanal) est un réactif extrêmement inflammable qui peut constituer des mélanges explosifs avec l’air en fonction de ses caractéristiques. Une exposition brève (à plus de 0,1 ppm pendant 15 minutes) provoque une défaillance des sens notamment une irritation de la peau qui se traduit sous la forme d’eczéma, de sensations de brulures au niveau des yeux ainsi que des difficultés respiratoires. Ingéré même à faible dose, le formaldéhyde provoque une ulcération sévère du système digestif, même si les cas d’ingestion sont plutôt rares.

Lors d’expositions prolongées :

L’exposition prolongée au formaldéhyde entraine une diminution des capacités respiratoires : lésions nasales, toux, asthme, défaillances du système pulmonaire. Le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC), sous-groupe de l’Organisation Mondiale de la Santé à classé le formaldéhyde en catégorie 1, ce qui signifie qu’il possède des effets cancérogènes avérés chez l’homme. Effectivement, l’ensemble des résultats épidémiologiques ont permis de conclure une association causale évidente entre l’exposition au formaldéhyde et les cancers du nasopharynx. Les résultats ne permettent pas encore d’assurer avec certitude le lien entre ce composé organique volatil et la leucémie.

Comment se protéger du formaldéhyde :

Avant de se protéger du formaldéhyde, il faut le détecter. La solution la plus simple et économique reste les tubes réactifs colorimétriques, comme les tubes Dräger à mesure ponctuelle. Les tubes réactifs (avec pompe tels que les tubes Gastec) permettant une mesure instantanée de la concentration du gaz tandis que les tubes dosimétriques permettent de mesurer la valeur moyenne d’exposition de ce gaz. Un détecteur de COV s’avérera utile pour une étude et des fonctionnalités plus poussées.

Une fois détecté, les équipements de protection respiratoire dits "filtrants" permettent de s’en protéger. Les demi-masques ou masques à gaz avec une cartouche de type B offrent la meilleure protection actuelle contre ce composé organique volatil. Un masque-gaz complet, qui protège les yeux est à privilégier pour éviter toute irritation oculaire.

La législation française a, au cours des dernières années, fortement développé la législation concernant cette substance cancérigène notamment dans les ERP (espaces recevant du public) et sur les lieux de travail. Pour plus d’information sur la législation en vigueur concernant le formaldéhyde dans les ERP, n’hésitez pas à vous rendre sur notre page : Normes et règlementation dans les ERP.

 

Thomas COLLIN